l’art héraldique à la conquête de l’Unesco

Hyacinthe Desjars de Keranrouë, l’un des six peintres héraldistes français, présente l’une de ses œuvres, un panneau réalisé dans le cadre du transfert des cendres du général d’Empire Charles-Etienne Gudin, mort au combat en 1812 devant Smolensk, inhumé le 2 décembre 2021 aux Invalides. Gaëlle COLIN/PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP

DÉCRYPTAGE – Née au Moyen Âge, cette pratique très codifiée est revivifiée grâce à des historiens et peintres spécialisés. Ces passionnés se mettent aujourd’hui en ordre de marche pour défendre une candidature au titre du patrimoine immatériel.

Comment parvenir à faire classer l’art héraldique au patrimoine immatériel de l’Unesco ? La question a agité les esprits, jeudi 19 octobre, dans une salle des Archives nationales, à Paris. Elle pouvait sembler hors du temps, réservée à ces érudits qui passent leur soirée à répertorier les millions d’armureries existantes, ou aux membres de la très sérieuse Société française d’héraldique et de sigillographie (études des sceaux). Jeudi, à écouter ces passionnés, peintres spécialisés, archivistes ou chercheurs, il est devenu clair qu’elle valait d’être posée.

«Dans le paysage visuel contemporain, l’héraldique est partout, des plaques de rues jusqu’aux panneaux de signalisation routière qui obéissent aux mêmes règles et à la même grammaire», avance Nicolas Vernot, universitaire, graphiste et initiateur du projet d’inscription à l’Unesco. Des poubelles municipales au papier à en-tête des redevances, cet art est plus vivant que sa réputation ne le laisse entendre. Il n’est en tout cas pas réservé à la…

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